7/23/2007

16,5 journées de maladie par année, un non-sens !

Bonjour ,

Selon le journal de Montréal du 16 et 17 juillet dernier, les employés de Revenu Québec manquent en moyenne 16,15 jours pour cause de maladie par année ce qui représente une hausse de 158% depuis 1998-1999. Ces journées de maladies coûtent à l’État (nous) 20,1M$/année et un autre 5,95M$/année pour les heures supplémentaires que les absents engendrent. Il s’agit selon moi d’un non-sens ! Ce sont nos impôts qui payent tout ça. J’ai d’ailleurs fait 10 entrevues à la radio la semaine dernière afin de commenter ce sujet un peu partout au Québec.

Écoutez l’entrevue que Patrick a donné sur les ondes du 98,5 FM, la radio parlée de Montréal, lors de l’émission « Montréal maintenant » avec Paul Houde le mercredi 18 juillet 2007 :

Ne manquez pas également l'entrevue de Patrick sur les ondes de TQS à l'émission Caféine ce jeudi 26 juillet vers 7h19 am.

Ce phénomène n’existe pas seulement chez Revenu Québec. Des millions de personnes chaque jour font un travail qu’ils n’aiment pas. Démotivés et désabusés, ils ne se gênent pas pour prendre le maximum de journées de maladies possibles. C’est comme si ces personnes avaient acheté ce terrible mensonge : « Dans la vie, on ne fait pas ce qu’on veut, on fait ce qu’on peut ! » RIDICULE.

Il y a certes une part de responsabilité qui revient à l’employeur afin d’offrir des conditions de travail adéquates, mais ultimement la responsabilité de choisir un travail qu’on aime est personnelle. À ce que je sache, personne ne ferme les portes à clé derrière les employés de Revenu Québec lorsqu’ils entrent au travail le matin. Si vous êtes dans la même situation et que vous n’aimez vraiment pas votre travail, deux options s’offrent à vous :

1. Demandez à votre patron de vous changer de place. Je suis convaincu qu’il n’existe pas de mauvaises personnes, mais seulement des personnes à la mauvaise place. Dans chaque organisation, il y a ce qu’on appelle la règle du 80-10-10. 10% des gens aiment beaucoup leur travail et ils n’ont pas besoin de motivation. 80% des gens ont besoin de motivation, d’encouragement, de support, de formation afin de bien performer. Et finalement, il y a environ 10% des gens qui ne sont pas à la bonne place et qui devraient faire autre chose.

Si vous n’avez pas le courage de partir vous-même, ça devrait être à votre employeur de vous le faire comprendre. Il s’agit certes de la tâche la plus difficile pour un dirigeant que de devoir remercier un employé, mais ça fait partie intégrante de son travail. Il est complètement inacceptable de tolérer 16,15 journées de maladies par année ! N’importe quelle autre organisation n’accepterait cette situation.

Afin d’éviter d’en arriver là, c’est-à-dire de remercier des gens qui n’aiment pas leur travail, les dirigeants ont la responsabilité d’embaucher les bonnes personnes. En fait, 90% des problèmes dans les organisations surviennent à l’embauche ! On n’embauche pas les bonnes personnes.

2. La deuxième option qui s’offre à vous, si vous détestez votre emploi, et il s’agit ici de l’option qui demande le plus de courage, est de quitter tout simplement votre emploi. Comme vous le savez déjà, tout dans la vie est une question de choix. Vous n’avez pas à acheter de quiconque, vous n’avez pas à partager votre vie avec quiconque et vous n’avez certes pas à travailler pour quiconque. Vous pouvez toujours choisir. Si vous n’êtes pas heureux dans votre travail et que vous cherchez un coupable, ne regardez pas dans un télescope, mais plutôt dans un miroir ! La vie est trop courte et trop précieuse pour rester dans un emploi qui ne nous procure aucune satisfaction. Vous vivez au Canada et non aux Philippines. Vous avez le choix.

J’étudie des gens qui ont du succès depuis plus de 19 ans et voici ce que j’ai découvert : Les gagnants vivent leur passion plutôt que d’attendre leur pension !

C’est triste, mais beaucoup de gens vivent selon la règle des 40 ? Ils travaillent 40 heures par semaine dans un emploi qu’ils détestent pendant 40 ans pour un salaire moyen de 40 000 dollars par année. Ils prennent alors leur retraite avec 40% de leur salaire pour finalement recevoir une belle montre à 40$ !

Mais quoi faire Patrick ? Si je déteste mon travail, suggères-tu que je laisse mon emploi demain matin ? Certainement pas ! À court terme, vous avez des responsabilités. Vous devez vous occuper de votre famille et payer vos comptes, mais à moyen et long terme (1 à 5 ans) tout est possible. Il vous faudra certainement faire un effort, peut-être retourner à l’école ou accepter un salaire inférieur pour quelque temps par exemple. Mais l’effort en vaudra la peine.

Commencez par vous poser cette question. Si vous gagniez dix millions de dollars demain matin, conserveriez-vous votre emploi actuel ? Si oui tant mieux, vous êtes passionné. Sinon, que feriez-vous ? Une fois que vous auriez fait le tour du monde deux fois, que feriez-vous pour occuper vos journées ? Que pourriez-vous faire afin d’éprouver un sentiment de satisfaction intérieure ?

Voici une citation que j’aime beaucoup : « Que feriez-vous si vous aviez tout l’or du monde? Faites-le et vous aurez tout l’or du monde! » En effet, lorsque vous choisissez de faire un travail que vous aimez, vous n’aurez plus l’impression de travailler une seule journée de votre vie. Bien de gens agissent comme si le confort et le luxe étaient essentiels à notre existence, alors qu’il suffit pour être réellement heureux de trouver un travail qui nous intéresse passionnément.

Les gens passionnés gagnent en général très bien leur vie. Mais ils ne font pas leur travail pour l’argent, ils le font parce qu’ils aiment tout simplement ça. Et parce qu’ils aiment leur travail, ils veulent être les meilleurs dans ce qu’ils font et ils deviennent ainsi excellents. Et puisqu’ils sont excellents, ils sont très bien rémunérés. Prenez la chanteuse Céline Dion, Guy Laliberté du Cirque du soleil ou Martin St-Louis le petit joueur de hockey du Lighthing de Tampay Bay par exemple. Ces personnes sont très, très riches mais elles continuent malgré tout à travailler très fort, pourquoi ? Parce qu’elles sont passionnées de leur travail et qu’elles éprouvent un sentiment d’accomplissement à faire ce qu’elles font.

Un homme sage a déjà dit un jour : « Je préférerais subir un échec dans un travail que j’aime faire, plutôt que de connaître le succès dans un travail que je déteste. » En effet, je partage l’avis avec l’idée qu’il vaut mieux être un excellent cuisinier qu’un médecin médiocre.

Rien de significatif dans le monde ne s’est accompli sans passion. Peu importe ce que vous décidez de faire, décidez de le faire avec passion. Si vous décidez de devenir un balayeur de rues, balayez les rues comme Michel-Ange peignait ses toiles, ou comme Beethoven composait sa musique, ou encore comme Shakespeare écrivait ses poèmes. Balayez les rues si bien qu’après votre mort, tous les hôtes du paradis s’arrêteront devant votre porte et diront: «Ici, vivait le plus grand balayeur de rues du monde!»

Copyright 2007© - Conférences et séminaires Patrick Leroux Inc.